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 Un parfum herbacé [Lou Lupus]

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Melissandre d'Aquitaine
l'Oréal, parce qu'elle le vaut bien
Melissandre d'Aquitaine


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MessageSujet: Un parfum herbacé [Lou Lupus]   Un parfum herbacé [Lou Lupus] EmptyMer 22 Aoû - 12:38

C’était une matinée fraîche et venteuse qui s’annonçait en cette fin de mois de mai.
Une symphonie de parfums et de senteurs fleuries irradiait les narines de la jolie cavalière, portées par une brise vive et légère. Le vent fouettant son visage rosissait ses joues et s’infiltrait à l’interieur de la cape, la faisant voler derrière elle et libérant quelques mèches rousses de la lourde capuche.
Mélissandre avançait au pas tout en profitant du spectacle que la nature lui offrait. Autour d’elle, ce n’était que montagnes et prairies fleuries qui semblaient s’étendre à perte de vue.
Elle avait passé la nuit dans une grotte couverte de chardons et d’autres plantes inconnues et avait reprit la route depuis quelques heures. Son déjeuner avait tenu en une vingtaines de baies acides à peines mûres qu’elle avait cueillie sur un buisson et elle caressait l’espoir d’un dîner moins frugal lorsque qu’arriverait l’après midi.

Comme chaque matin, son ventre grondait de protestation devant le peu qu’il recevait et la jeune fille essayait d’y accorder le moins d’attention possible. Autrefois habitué à manger tous les jours, son estomac avait eu beaucoup de mal à s’adapter à ce nouveau mode d’alimentation. La jeune fille avait beau être une bonne tireuse, le gibier était loin de s’offrir à ses flèches tous les jours, et souvent il fallait qu’elle parte à sa recherche, parfois pendant plusieurs heures. Inutile de dire qu’elle avait perdu quelques kilos depuis son exil. Deux années de survie dans les bois à tendre un arc l’avaient cependant endurcie et musclé.

Son cheval, un alezan dérobé à un garde de l’inquisition secoua sa crinière dans le but d’éloigner les mouches. Seul compagnon de la jeune fille, celle-ci devait sans aucun doute sa survie à ses sabots, capables de filer tel une flèches à la moindre altercation. Il ne possédait pas de nom, Mélissandre ne lui en avait pas donné. « Mon gros » lui servant la plupart du temps de patronyme.

Un mouvement fit s’agiter les fourrés l’espace d’une seconde. Mélissandre arrêta le cheval et tendit l’oreille, en scrutant les alentours. Il y eu quelques secondes de flottement avant d’apercevoir un lièvre sortir du buisson. L’occasion était à saisir et la jeune femme se réjouissait déjà à l’annonce de ce futur repas.

Descendant de son cheval silencieusement, elle attrapa son arc et s’approcha doucement de l’endroit duquel il était sorti. L’ombre grise réapparu une dizaine de mètres plus loin, le museau frétillant.

La flèche fila telle un éclair pour aller se ficher dans la gorge de l’animal. Celui-ci n’eu pas le temps de sentir la pointe et sa mort fut instantanée. C’est avec un sourire de satisfaction qu’elle s’avança pour ramasser sa prise.

Alors qu’elle refaisait le chemin inverse pour retourner auprès de son cheval, se frayant un chemin a travers la végétation luxuriante, elle eu la surprise de se retrouver nez à nez avec un enfant, qui de son petit corps semblait vouloir lui faire obstacle.

Chétif et d‘allure androgyne, la duchesse aurait eu bien du mal à définir son sexe. Il pouvait tout aussi bien s'agir d'un garçon très efféminé que d'une fille aux allures de petit garçon. Ce qui la surprit le plus, ce fut cette odeur d’herbe coupée dont il semblait être entièrement imprégné. L’enfant devait avoir entre 10 et 12 ans et Mélissandre fut surprise de voir qu’il la jaugeait avec colère.
Tout en glissant le lièvre dans sa ceinture, elle l’observait avec interrogation. Lorsqu’elle s’adressa à lui, ce fut d’une voix douce et posée qui inspirait cependant un certain respect :


-Voilà donc une personne bien jeune pour s'aventurer seule, dans une contrée aussi éloignée des villes. Puis je connaitre la raison de prunelles si brûlantes à mon égard ?

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Lou Lupus
le Hippie
Lou Lupus


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Localisation : Quelque part, vers les abords d'Etelka

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Métier : Herboriste

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MessageSujet: Re: Un parfum herbacé [Lou Lupus]   Un parfum herbacé [Lou Lupus] EmptyJeu 23 Aoû - 10:19

Lupus s’était éloigné du Lac depuis plusieurs heures. Avec le groupe qui restait sur ses berges, Etelka qui semblait en émoi à cause, c’était devenu trop risqué. Trop de monde se pressait autour de l’étendue d’eau, donc, instinctivement, l’herboriste s’en était éloigné. Il avait remonté la pente d’une montagne, avec comme destination une forêt de chêne et de pins mêlés dans une joyeuse cacophonie des sens. Dans l’air, se mélangeaient les effluves de feuilles mortes et de sève de sapin, tandis que l’air se chargeait de poussières, dorées sous les rayons du soleil.
L’androgyne inspira une goulée d’air, encore frais à cette heure de la journée. Le cadre était splendide, certes, mais lui, il n’avait d’oeil que pour ce qui était à ses pieds. Le milieu était le plus idéal pour le développement de plusieurs plantes aux propriétés intéressantes.

Il y avait bien sûr l’Ail des ours, celui qui entrait dans la composition du célèbre Elixir d’Ail des ours. Cet élixir avait comme propriétés de stimuler la mémoire, très utile pour les classes marchandes notamment et, surtout, de prévenir et de réduire les douleurs articulaires. Une sorte d’ersatz d’eau de Jouvence, en réalité, sauf qu’au lieu de faire rajeunir, l’élixir effaçait juste les signes de la vieillesse. D’autant plus que sa forte teneur en alcool, l’élixir étant composé à moitié d’eau-de-vie, permettait d’apaiser les personnes les plus aigries. Sinon, en cataplasme, les feuilles crues constituaient un assez bon désinfectant.
Dans sa liste de recherche, il y avait aussi la Tripe de roche. Cette sorte de fougère poussait principalement sur les terres arides ou même dans les fissures des roches et des falaises. Les forêts montagnardes étaient donc leur terrain de prédilection. Les feuilles et les racines mélangées pour former des espèces de petites boulettes à gober calmaient les douleurs urinaires masculines. Suivant les patients, elles pouvaient aussi guérir la constipation, mais les résultats étaient trop aléatoires, sans que Lupus n’ait pu encore en comprendre les raisons.
L’Asaret européen, ça c’était une plante. Une vraie plante qui pue aux pieds des cueilleurs. Lupus n’aimait pas spécialement la récolter, il suffisait d’en écraser une pour avoir l’odeur sous le pied, et donc sous le nez, pendant trois jours. On avait beau se laver, les pieds, les chaussures, autant qu’on veut, l’odeur restait, désagréable au possible. Par contre, sa racine était un puissant anti-douleur. Elle était utilisée en pommade avant une amputation, notamment, pour éviter au malade de trop souffrir, mais cet usage n’aidait pas sa réputation malheureuse. Enfin, ses feuilles permettaient de faire vomir n’importe quel grosse brute, certains guérisseurs assurent même qu’ils avaient réussi à faire vomir un cheval avec.

Lupus, le nez vers le sol, le scrutait pour voir s’il n’en trouvait, une de ces espèces, ou même une autre qui pousserait dans le coin. C’était aussi une des facettes de son métier : il pouvait toujours avoir des surprises, de nouveaux enseignements chaque jour.
Ses pas le guidèrent, aujourd’hui vers des plants d’asarets. Lupus fronça le nez sous l’odeur qui émanait déjà des plantes, avant même qu’il les ait touchées. Il s’abaissa pour commencer à les cueillir. Le tout était d’éviter de les déchiqueter, et ça devrait aller. De toute façon, ce qui l’intéresait le plus étaient les racines. Il mettrait quelques feuilles dans une poche isolée de son sac, si ce genre de poches existaient encore dans sa besace pleine à craquer. Sinon, il prendrait juste les racines.
Sans gêne, il n’y avait personne de toute façon, l’androgyne se mit à genoux devant les plantes. Il en déterra trois, prenant garde ne pas arracher les racines pour en conserver un maximum. Il les nettoya au maximum de la terre qui les recouvraient et les posa à côté de lui.

Il allait aplanir la terre à l’endroit où il avait arraché les asarets quand un pied, et quel pied !, manqua de lui écrabouiller la main. Il sursauta violemment, et recula dans un bond effrayé. Non mais sérieusement, ça va pas dans sa tête où quoi ?! Depuis quand on écrase les gens comme ça ! Même tenter de les écraser, c’est pas poli ! Lupus était furieux.

Mais pas autant que quand il voulut hurler contre l’hurluberlu mal léché et que pour ce faire, il inspira un grand coup, qui expira aussitôt. L’odeur était immonde et prenait à la gorge. Lupus sentit les larmes lui monter aux yeux et faillit rendre son repas contre un chêne voisin. Mais son dernier repas remontait à trop longtemps pour qu’il puisse régurgiter quoique ce soit. Il se contenta de mettre sa main sur sa bouche, les yeux révulsés.
Quand enfin il put respirer, le nez plissé par l’horrible odeur, il regarda son agresseur. Une femme, en plus ! Ah bah bravo. Où était passé les légendaires innocence, douceur et candeur de la gente féminine ? Certainement parties en voyage avec cette... Chasseresse en plus ! Ah ça, c’était le pompom ! Elle ne respectait ni les plantes, ni les animaux. Encore un guerrier bourru, bon, qu’il soit con et insensible, c’était une chose. Mais là, ça dépassait les bornes.

Pour vous expliquer un peu plus clairement, après avoir tenté d’assassiner la main de l’herboriste, son outil de travail, la demoiselle avait allègrement piétiner le parterre d’asarets, écrabouillant les feuilles odorantes. Elle allait en payer les frais, des pieds qui puent. Et Lou aurait trouvé cela extrêmement drôle s’il n’avait pas été aussi asperger de ce jus de chaussette.
Les joues rouges de colère, il la foudroya du regard. Et cela ne s’améliora pas quand elle ouvrit la bouche.

“- Voilà donc une personne bien jeune pour s'aventurer seule, dans une contrée aussi éloignée des villes. Puis je connaître la raison de prunelles si brûlantes à mon égard ?
- Vous avez le nez bouché ou quoi ?”

Lupus aurait bien eu envie de l’insulter, mais il se retint. Foutue politesse. Il respira un moment, autant qu’il put avec l’odeur qui flottait toujours. Il serra les dents. Il était d’autant plus énervé qu’elle avait commencé par l’éternel objection sur sa jeunesse et sa présence solitaire dans les bois. Au bout de cinq ans à lui répéter la même rengaine, il en était fatigué. D'autant plus qu'il ne s'en sortait pas si mal : certes il était maigre, mais il mangeait à sa faim tous les jours, ou presque.

“- Éloignons-nous un peu.”

Lupus se retourna pour s’éloigner d’une centaine de pas, histoire que l’odeur soit plus supportable.
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